Depuis le Moyen-Age

Au moyen-âge, Richelle est sous autorité ecclésiastique. Jusqu’en 779, elle appartient à la forteresse de Chèvremont. A ce moment, Otton la cède au chapitre (= assemblée tenue par des religieux) d’Aix-la-Chapelle. Ce chapitre y exerce des droits seigneuriaux et possède des propriétés (dont la cour d’Aix). La seigneurerie est petite (à peine cent habitants), mais possède une cour de Justice, car la fragmentation de l’autorité fait que chaques recoins du territoire disposent de lois et de coutumes différentes.

La  justice se décline alors sous trois juridictions : haute, moyenne et basse.

La Haute-Cour se tient à Dalhem (dont dépend Richelle) et juge les affaires de meurtres, sorcelleries et violences graves. Les sentences vont alors de l’indemnité aux victimes (biens, argent,…) à la pendaison ou exécution par le glaive. Dans ces deux cas, les corps sont exposés quelques jours pour l’exemple.

La Cour de Richelle statue sur les cas relevant de Moyenne et Basse Justice. Affaires de coups, différents portant sur la propriété d’un bien, fraudes, problèmes d’héritages, de dettes, le tout débouchant la plupart du temps sur des amendes à payer, la plus importante s’élevant à trois vaches.
Les assemblées se tiennent à la nouvelle et à la pleine lune, car il est coutumier alors de compter le temps en nuits plutôt qu’en jours. Lors des assemblées, et ce pour assurer la dignité de la justice, il est interdit, sous peine d’amende, de tenir " banquets ou beuveries " pendant l’audience, et d’avoir " vin ou cervoise "  sur la table. Après le plaid, c’est autre chose. Bourgmestres et bons bourgeois boivent la cervoise offerte par les nouveaux acquéreurs et locataires de biens communaux nouvellement acquis ou loués.

En 1239, le duc de Brabant Henri II conquiert le comté de Dalhem et y exerce son autorité.  Les principautés de Dalhem, Fauquemont, Rolduc et Limbourg sont regroupées et constituent alors la province du Limbourg, enclavée dans des terres étrangères.

Du point de vue religieux, en 1287, Richelle se constitue en paroisse, les habitants de Richelle comme le curé de Hermalle évoquant la distance et surtout la nécessaire traversée de la Meuse par le gué, ce qui, bien sûr, n’était pas toujours possible. Mais on convint que le nouveau curé de Richelle devrait payer chaque année, en signe de sujétion, six deniers de Liège à l’église de Hermalle.